Carbone Savoie, installée rue Louis-Jouvet, fait peau neuve. L’année 2011 est en effet celle de la rénovation, dans cette usine installée depuis 1898 à Vénissieux et spécialisée dans la fabrication des cathodes en carbone et en graphite. Deux chantiers d’importance y sont menés de front.
Le premier, un nouveau Centre de traitement de l’emballage, est quasiment terminé. “Le CTE va supprimer les émissions de poussière, précise Guillaume de Goÿs, directeur de l’usine. Il permettra également d’augmenter la production et la qualité des pièces, ainsi que les conditions de travail.” Cette tour, haute de 26 mètres, sera progressivement mise en service dans les mois à venir. Elle aura coûté environ 6 millions d’euros.
Le second chantier vient de connaître une avancée aussi symbolique qu’importante : le nouveau centre de traitement des fumées par Oxydation thermique régénérative (OTR) est arrivé en partie sur le site. L’ensemble qui pèse, excusez du peu, plus de 140 tonnes, est arrivé par convoi spécial dans la nuit du 29 octobre, après un périple de 3 semaines depuis l’Allemagne, les camions ne pouvant se déplacer qu’à 10 km/h maximum. Les dernières pièces seront apportées dans les prochains jours. Une fois installé et mis en service, entre le début et le milieu de l’année 2013, l’OTR réduira considérablement les émissions de fumée de l’usine. Une seule cheminée remplacera les quatre existantes actuellement, laquelle ne produira que de la vapeur d’eau. Il aura coûté plus de 16 millions d’euros. “Nous travaillons sur ces améliorations de l’usine depuis une dizaine d’années, explique David Boussand, chef de projet pour Carbone Savoie. Il répond à deux exigences : la première sur le plan sanitaire, pour la santé des 120 salariés du site ; la seconde, au niveau environnemental, puisque moins de particules seront émises.”
Une fois nettoyées, deux des quatre tours, notamment celle en briques, seront conservées comme témoin de l’histoire des anciens établissements Ucar. Les autres seront détruites.
Les habitants des tours gérées par GLH n'ont toujours pas de chauffage. Ils étaient une soixantaine à manifester leur mécontentement ce mercredi matin.