Présenté au comité de sélection du défilé de la Biennale de la danse 2012, le projet “Baobambou !” de la Ville de Vénissieux que devait mener le chorégraphe Serge Bissadissi, a été recalé. En accord avec le maire, la première adjointe déléguée à la culture, Yolande Peytavin, a écrit au président du comité de pilotage, Maurice Charrier, pour lui demander de revenir sur une décision qui suscite l’incompréhension à Vénissieux.
Ils sont une vingtaine de personnes autour d’une table, réunies à l’hôtel de ville par la première adjointe déléguée à la culture, Yolande Peytavin. Outre Emmanuel Coustère, directeur du service culturel, se trouvent là des représentants de la compagnie Traction Avant, de la MJC Le Cadran, du centre associatif Boris-Vian, du projet Bizarre !, du service municipal des Sports et de la Jeunesse, des EPJ, de la Majo de Parilly, du centre social Eugénie-Cotton, de l’I.M.E. Jean-Jacques Rousseau, du GPV, de l’école de musique Jean-Wiener, d’associations, etc. Sur tous les visages, la même déception se lit.
Yolande Peytavin vient de leur expliquer les raisons de cette réunion : “Marc Bernard, de Traction Avant, et le chorégraphe Serge Bissadissi ont défendu le projet “Baobambou !” auprès du comité de sélection du défilé 2012 de la Biennale de la danse. La réponse est tombée deux semaines après, d’abord donnée au téléphone par les deux coordonnateurs du défilé, Xavier et Stéphanie. Ils ont pointé deux raisons : le chorégraphe choisi n’est pas assez connu et l’édition 2010 de notre défilé a eu quelques difficultés à mobiliser les habitants. Donc, nous ne sommes pas retenus. Mais nulle part dans l’appel à projets, il est marqué qu’il faut un chorégraphe de renom. Sinon, qu’ils nous donnent des noms et qu’ils augmentent leur subvention ! En accord avec le maire, Michèle Picard, j’ai envoyé un courrier au président du comité de pilotage, Maurice Charrier. Je demande un recours.”
La première adjointe cite quelques chiffres : “En 1996, vingt-deux villes participaient au défilé. En 2010, nous n’étions plus qu’une quinzaine et, en 2012 elles seront douze (sur vingt et un projets déposés). Jusqu’où va aller cette diminution ?” Yolande Peytavin regrette d’autant plus la décision prise par le comité de pilotage qu’elle remarquait, parmi les Vénissians déjà inscrits pour participer au défilé, “une mixité et une bonne motivation, particulièrement de la part des jeunes de la Majo”.
Finalement, une lettre de la Biennale signée par Maurice Charrier et Dominique Hervieu, la directrice de la Maison de la danse qui succède à Guy Darmet, a signifié à Traction Avant le rejet du projet. Pour Marc Bernard, le directeur de la Compagnie, cette réponse a fait l’effet d’une “douche froide”. “Nous savions que 2012 serait pour nous une année particulière. Le bilan de notre défilé 2010 n’était pas exceptionnel. Mais je pense que cette année nous n’aurions pas eu de peine à atteindre les 200 participants. Beaucoup de structures étaient partantes. Pour la chorégraphie, Serge Bissadissi est compétent : je travaille avec lui depuis plusieurs années et je connais ses mérites. Je ne suis pas prêt à accepter qu’on me dise : il faut changer de chorégraphe et d’équipe ! C’est quand même la troisième ville du département qui disparaît du défilé, alors que nous y avons participé dès l’origine !”
Tout le monde s’accorde alors à dire que “le défilé est une belle aventure humaine” qui nécessite de “mobiliser, ce qui n’est pas simple”. “Qui n’a pas eu ce problème ?”, ajoute-t-on.
Un autre projet autour de la danse ?
Peu d’informations ont jusqu’à présent filtré sur le défilé. On sait que des villes comme Grenoble et Saint-Étienne ont été retenues. Emmanuel Coustère remarque que le changement de direction à la tête de la Maison de la danse va peut-être induire de nouvelles options pour le défilé. Yolande Peytavin relève également que les organisateurs de la Biennale ne montrent plus la même volonté d’associer les quartiers populaires au défilé. “La Biennale subventionne 23 337 euros, ce qui paie l’aide au projet et le chorégraphe. Cette enveloppe n’a pas bougé depuis un certain temps et chaque projet doit donc rechercher d’autres financements. Le budget total de la manifestation est de 7 millions d’euros. Avant, le projet du défilé entrait dans la Politique de la Ville. Il était également un tremplin pour les jeunes chorégraphes…”
Benoît Depierre, directeur du service des Sports et de la Jeunesse, évoque la possibilité de “mener un autre projet danse”. “Il faut y réfléchir, répond Yolande Peytavin, travailler, faire des propositions avec la Majo, les EPJ, les centres sociaux, la direction municipale de l’Enfance, etc. Un projet qui allie la danse et la musique…”
lola
9 novembre 2011 à 14 h 45 min
C’est triste, et nul, vraiment triste et nul, c’est quoi ce défilé? Un défilé de mode pour faire briller quelques chefs d’orchestres ou une manifestation pour faire danser la ville et ses habitants?…
lola
9 novembre 2011 à 14 h 45 min
C’est triste, et nul, vraiment triste et nul, c’est quoi ce défilé? Un défilé de mode pour faire briller quelques chefs d’orchestres ou une manifestation pour faire danser la ville et ses habitants?…
lola
9 novembre 2011 à 14 h 45 min
C’est triste, et nul, vraiment triste et nul, c’est quoi ce défilé? Un défilé de mode pour faire briller quelques chefs d’orchestres ou une manifestation pour faire danser la ville et ses habitants?…
lola
9 novembre 2011 à 14 h 45 min
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