Ce n’est pas Agnès Dupuy qui l’affirme – elle est trop discrète pour ça – mais le service économie de la Ville : ASAD (Autonomie service à domicile) est aujourd’hui le premier employeur de la zone franche urbaine (ZFU) de Vénissieux. Soixante personnes, essentiellement des femmes, travaillent pour cette société dont le siège est basé depuis 2006 aux Minguettes, dans l’immeuble Pyramidion, en face du parc d’activités Bourdarias. ASAD possède également des agences à Bron, Saint-Fons et Saint-Priest. Quelque 270 familles font appel à ses services.
L’aide au maintien à domicile des personnes âgées et handicapées est pourtant un secteur très concurrentiel, où il est difficile de s’imposer. Agnès Dupuy attribue sa réussite à deux facteurs : “D’abord la qualité de l’équipe sur laquelle je m’appuie. Dans les métiers de service à la personne, il y a souvent un gros turn-over et un absentéisme élevé. C’est moins vrai chez nous. Ma première employée est toujours là. Cette stabilité est un avantage certain pour fournir un service de qualité. Par ailleurs, le fait d’avoir parié sur l’Est et le Sud-Est lyonnais plutôt que de viser Lyon a été déterminant. La concurrence y était moins vive.”
Vénissieux, un choix de raison donc, mais pas seulement. “Je suis née ici et j’y ai passé toute mon adolescence. C’est ma ville de cœur. J’aime la diversité et le côté populaire de Vénissieux. C’était une raison supplémentaire pour m’y installer”. Un choix qu’Agnès Dupuy a décidé d’inscrire dans la durée : le siège d’ASAD déménagera à la mi-novembre dans l’immeuble Corallin, qui mixte locaux tertiaires et services publics (services du Conseil général, antenne de l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu) à l’entrée du plateau des Minguettes.
Face à la perspective de voir s'installer un supermarché halal à Vénissy, la Ville et la Métropole ont fait des propositions alternatives. Sans succès...