Cette fois, c’est sûr. Les travaux commenceront début 2012. La délibération relative à la réalisation de la voie V 19 a été adoptée le 12 septembre dernier par le conseil de communauté du Grand Lyon. On a peine à y croire tant ce projet a souffert de retards. Au conseil de quartier Gabriel-Péri, directement concerné, c’était presque devenu un sujet de plaisanterie. Sur les plans de la ville de Vénissieux, la V 19 figure en pointillés depuis des années. Elle a même été dénommée sans attendre rue Germaine-Tillon, en hommage à l’ethnologue et grande figure de la Résistance française, disparue en 2008.
Dès le mois d’octobre interviendra la démolition de la propriété Barrut, longtemps squattée par des Roms, avant d’être partiellement détruite par un incendie en mai dernier. Cette propriété, située sur l’emprise de la future voie, a été l’un des principales sources de blocage du dossier. Rien ne pouvait se faire tant que le Grand Lyon n’en était pas propriétaire. Il ne l’est toujours pas officiellement, mais il a obtenu la jouissance foncière au terme d’une longue procédure judiciaire.
Si la V 19 est attendue, c’est qu’elle est importante à plus d’un titre. D’abord pour proposer une nouvelle jonction entre le plateau des Minguettes et le bas de Vénissieux, qu’il s’agisse d’aller au centre-ville ou de rejoindre le périphérique. Seule l’avenue d’Oschatz offre aujourd’hui une liaison directe. L’objectif est également de délester les petites voies situées sur les pentes des Minguettes. Enfin, elle facilitera l’accès à la zone économique des ERM (partie intégrante de la Zone franche urbaine), dont la voie de desserte, déjà réalisée, débouche sur la V 19.
La future rue Germaine-Tillon ira de la rue Prosper-Alfaric à l’avenue de la République. Autrement dit de l’école Gabriel-Péri à la station BP située à la sortie du centre-ville. Ce sera un axe à deux voies, avec de chaque côté un cheminement piéton. L’ensemble aura une largeur d’environ vingt mètres. Sa réalisation va entraîner la modification de plusieurs carrefours, aux jonctions de la rue Gabriel-Péri, de l’avenue de la République, mais également au niveau de l’avenue Jean-Jaurès.
Simultanément à la construction de la V 19, la zone des ERM va prendre du poids. Après la livraison de deux immeubles de locaux d’activités fin 2009, l’aménageur Nacarat a récemment lancé une seconde tranche de 6 000 m2. À terme, les ERM compteront 12 000 m2 d’activités économiques, soit près de 300 emplois.
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