Blandine Chagnard, Abdelhak Fadly et Jean Zunino ont passé une dizaine de jours en Palestine début septembre. En particulier dans le camp de réfugiés de Jénine, où l’association mène des actions de solidarité depuis 2002. Grâce à cette dernière mission, 98 élèves du camp ont bénéficié de consultations ophtalmologiques, et 67 ont reçu des lunettes adaptées. Un poste de professeur de musique et l’achat d’un projecteur de cinéma ont également pu être financés.
“La situation du peuple palestinien reste précaire, difficile, tendue, mais ce peuple ne nourrit aucun sentiment de haine et aspire à vivre dans la paix.” Voilà ce que retiennent en premier lieu Blandine Chagnard, Abdelhak Fadly et Jean Zunino, de leur séjour début septembre en Palestine. Tous trois membres de l’association Jénine-Vénissieux, ils ont été frappés par la force de la population qui “reste debout, digne, malgré tout ce qu’elle endure au quotidien”.
Leur visite a eu lieu quelques jours avant que Mahmoud Abbas, le président de l’OLP, ne présente à l’ONU une demande de reconnaissance d’un État. “On a constaté que cette démarche suscitait à la fois un grand espoir et un certain scepticisme, souligne Blandine. Les Palestiniens ont déjà traversé tant d’épreuves et connu tant de désillusions !”
Mais ce n’est pas en tant qu’observateurs que les Vénissians ont fait le voyage ; c’est pour mener une mission de solidarité concrète : 98 enfants de l’école du camp de réfugiés de Jénine ont bénéficié de consultations ophtalmologiques, et 67 ont reçu des lunettes adaptées. L’association a également apporté le financement pour assurer la présence d’un professeur de musique et faire l’achat d’un projecteur de cinéma.
Pour enfants, pour l’avenir
Blandine, Abdelhak et Jean ont par ailleurs rendu visite aux enfants blessés par l’armée israélienne, qui ont pu être opérés depuis 2002 grâce aux fonds collectés à Vénissieux (3 000 euros par an en moyenne). On se souvient notamment de Ghadir, cette jeune fille qui avait reçu dans la tête une balle de mitrailleuse, soignée avec succès à Lyon lors de l’été 2003. “La réussite concernant leurs blessures physiques est évidente, mais ces enfants restent profondément marqués par ce qu’ils ont subi, indique Blandine. Nous avons pu prendre les premiers contacts pour mettre sur pied un suivi psychologique qui doit les aider à se reconstruire.” Pour Amjad Rattrout, Palestinien, enseignant à l’université Lyon 1, qui a guidé sur place la délégation vénissiane, “l’action auprès des enfants est fondamentale car ils représentent l’avenir. C’est en les soignant, en les éduquant que l’on prépare le futur.”
Si Blandine Chagnard n’en était pas à son premier voyage, Abdelhak Fadly et Jean Zunino découvraient la Palestine. Un choc. “Cela vaut tous les cours et tous les livres, témoigne Abdelhak. J’ai été particulièrement frappé par le mur de séparation construit par les Israéliens en Cisjordanie. J’ai ressenti ce mur qui s’étend sur plus de 700 km comme une véritable insulte à l’histoire.” Jean Zunino, lui, a été scandalisé par le problème de l’eau : “Les sources, les captages, les pompes, les tuyaux, tout est sous contrôle israélien. Les terres palestiniennes sont arides alors que les colonies sont verdoyantes. Cela m’a révolté qu’on puisse priver un peuple d’un élément aussi vital.”
L’association Jénine-Vénissieux organisera prochainement des rencontres publiques au centre social du Moulin-à-Vent et à la Maison de quartier Darnaise.
Asbai
1 avril 2024 à 21 h 45 min
Madame monsieur bonjour
J’ai croisé aujourd’hui une dame palestinienne qui etait dans une détresse incroyable et qui ui avait besoin d’aide en urgence.
Je ne sais pas si l’association existe toujours?
Je vous remercie beaucoup de votre aide
Je peux la contacter car elle m’a laissé son numéro de téléphone
Merci beaucoup