Enseignants et/ou chefs d’établissement, ils sont cent soixante-cinq à avoir fait début septembre leur première rentrée à Vénissieux, dans le premier et le second degré. Le maire et l’équipe municipale les ont récemment conviés à l’hôtel de ville, pour une cérémonie d’accueil à laquelle participaient également les conseillers généraux, les personnels de l’administration municipale et des représentants de l’Éducation nationale.
Michèle Picard, le maire, leur a souhaité la bienvenue, tout en insistant sur le contexte national très difficile de cette rentrée. “C’est un véritable jeu de massacre que je dénonce avec virulence et qui me révolte. Dans la seule académie de Lyon qui regroupe l’Ain, la Loire et le Rhône, on compte 2 500 écoliers supplémentaires alors que 62 postes ont été supprimés. Idem dans les collèges et lycées : 2 000 adolescents en plus pour 175 postes rayés de la carte. L’an dernier à Vénissieux, on a atteint l’équivalent de 800 journées d’école perdues, ajoutait le maire. Nous nous sommes battus avec les parents d’élèves et les professeurs contre ces non-remplacements d’enseignants. Voilà les effets dévastateurs des politiques libérales sur notre école publique, auxquels il faut ajouter la dévalorisation de la formation des enseignants(…). Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, près de 60 000 postes ont disparu pour arriver en 2012 à un total de 80 000 suppressions. »
Pourtant Michèle Picard reste optimiste quand il s’agit de dresser le portrait de Vénissieux : “Notre commune, vous le découvrirez certainement, a effectué un formidable bond en avant, loin, très loin des représentations que l’on peut s’en faire. Troisième ville de l’agglomération, elle connaît depuis quelques années un essor considérable, fruit d’une politique volontariste et de justice sociale dont je suis fière. Vénissieux reste une ville populaire attachée à son patrimoine et à son histoire industriels, une ville qui connaît aussi des difficultés sociales que la crise et le système économique ont accentuées, avec un taux de chômage des jeunes préoccupant, une pauvreté qui se féminise et se généralise. Mais Vénissieux est une ville solidaire, généreuse, une ville qui se bat farouchement pour la défense d’une école publique républicaine, laïque, gratuite et de qualité. »
Michèle Picard insistait également sur les choix communaux : “Ce qui oriente notre politique, ce qui la met en mouvement et la fait aller de l’avant, ce sont les questions de la jeunesse, de l’enfance et de la petite enfance. Nous consacrons ainsi 27% de notre enveloppe budgétaire à l’éducation, 15% au sport et à la jeunesse, 11% à la culture.
Pour sa part, Christian Falconnet, adjoint au maire, rappelait que l’administration municipale est toujours prête à aider les enseignants : “Les portes des services vous sont grandes ouvertes.”
Pour découvrir la ville, les enseignants sont invités à participer à une balade urbaine le mardi 27 septembre entre 17 h 30 et 19 h 30. Rendez-vous 17 h 15 devant la mairie.
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