Création et maintien de classes en primaire. Ouverture d’une seconde à Jacques-Brel. La rentrée vénissiane s’est plutôt bien passée malgré un contexte difficile, que dénoncent notamment les personnels de Sembat-Seguin. Ils réclament des moyens pour l’éducation prioritaire. Lundi 5 septembre, 8h25. Une centaine d’enfants attendent devant le portail du groupe scolaire Jean-Moulin. Les grands sont heureux de se retrouver… un brin angoissé, les plus petits serrent la main de la maman, ou du papa. Bernard Curtet, le directeur de l’élémentaire, les accueille, prend le temps d’avoir un mot d’encouragement pour chacun.
Nous suivons un CM1, celui de Nathalie Fanget. Les élèves, en rang, découvrent maintenant leur classe. “Nous allons nous mettre dès aujourd’hui au travail, indique l’enseignante. Après la récréation, nous ferons des mathématiques pour voir si vous vous souvenez du CE2. Et cet après-midi, vous me raconterez vos vacances par écrit.” Les enfants me confient quelques secrets… Waren me dit qu’il est réveillé depuis 6 heures du matin, contrairement à Karima, qui aurait bien aimé dormir encore un peu ! Anès, lui, est ravi : “J’aime bien apprendre”, dit-il.
Nous nous éclipsons. Direction le Clos Verger. La maternelle, pour cause de réhabilitation, est délocalisée dans une cours du groupe scolaire Parilly. Les petits sont accueillis dans quatre préfabriqués. Les parents sont inquiets : “On risque la fermeture de la quatrième classe. Il manque un élève : ils sont 92, le seul de fermeture est fixé à 93”. Le maire, Michèle Picard, accompagnée des adjoints Christian Falconnet et Évelyne Ebersviller, sont venus leur apporter leur soutien. Et la mobilisation a payé : le lendemain, le Comité technique paritaire chargé de la carte scolaire dans l’enseignement élémentaire, décidait le maintien de la classe. Autres bonnes nouvelles, l’ouverture de quatre classes en élémentaire (à Saint-Exupéry, Jules-Guesde, Henri-Wallon et Max-Barel) et d’une classe en maternelle (Centre). Le CTP a également décidé le maintien de la cinquième classe à la maternelle Ernest-Renan. Rappelons que deux fermetures avaient été actées auparavant, à l’élémentaire Charréard et à la maternelle du Moulin-à-Vent.
Effectif en hausse à Jacques -Brel
Bonne nouvelle à Jacques-Brel, l’inscription d’une trentaine d’élèves supplémentaires au lycée d’enseignement général. “Le Rectorat a donc ouvert une classe de seconde” précise la proviseure, Mme Batailler. Le classement, il y a trois ans, de Jacques-Brel parmi les sites déclarés d’excellence par le ministère lui a permis de recevoir des aides supplémentaires conséquentes. “Depuis, les moyens ont été renouvelés, ce qui favorise l’émergence de nombreux projets : organisation d’études obligatoires, aide aux devoirs, création de partenariats, par exemple avec des étudiants de grandes écoles. Et les résultats suivent : plus de 90% de réussite au bac S avec plusieurs mentions, 89% au bac STSS, 94% en STG (gestion)… Au lycée professionnel également, les classes sont pleines.” Encouragée par ces résultats, l’équipe de Jacques-Brel a reconduit toutes les mesures de ces dernières années. Exemple : l’appui individualisé, dont l’objectif est de favoriser la réussite scolaire.
Du côté de la cité scolaire Sembat/Seguin aussi, les résultats aux bacs sont “plus qu’honorables”, affirment les personnels : 100% de réussite en bac pro productique, 86% en maintenance, 82% en électrotechnique, 77% aux bacs général et technologique (en progression de 11%), plusieurs élèves de Sembat acceptés en écoles d’ingénieur. Mais les moyens n’ont pas suivis : en électrotechnique, espagnol, SVT et lettres, des postes ne sont pas pourvus et les cours ne sont donc pas assurés, des enseignants sont nommés sur plusieurs établissements, les sept emplois vie scolaire ont été supprimés… Jugeant cette rentrée difficile, les personnels réclament le rétablissement des moyens de l’éducation prioritaire.
Pour sa part, la CGT Educ’Action du Rhône rappelle que, dans l’académie de Lyon, 220 postes de professeurs ont été supprimés en collèges et lycées, pour 2000 élèves de plus. Dans le primaire, 62 postes sont passés à la trappe pour 1200 élèves supplémentaires. “Avec des classes surchargées, une pénurie de remplaçants et des établissements sous-dotés en heure d’enseignement, les chances de réussite de tous les élèves sont fortement compromises. Parents, salariés, élèves et enseignants, nous devons protéger le service public d’éducation”, insiste le syndicat qui appelle à faire du 27 septembre un temps fort de grève et de mobilisation. Un mouvement lancé également par les syndicats de la FSU, la FERC-CGT, le SGEN-CFDT et l’UNSA-Education
Signalons enfin qu’en ce jour de rentrée, le lycée Hélène-Boucher a reçu la visite de Christiane Puthod, vice-présidente du Conseil régional, accompagnée de Michèle Picard, le maire de Vénissieux, et de Yolande Peytavin, première adjointe. Accueillies par Mme Exbrayat, la proviseure, les trois élues ont pu visiter les classes installées dans des bâtiments modulaires, le temps de gros travaux (voir notre édition précédente), et rencontrer des élèves.
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