“Trente-deux petits élèves dans une seule classe, c’est inadmissible”, s’indignaient lundi les parents de la maternelle Clos-Verger. Déplorant la dégradation du service public, les parents s’inquiètent d’autant plus que les enfants seront accueillis jusqu’en février dans des bâtiments modulaires installés dans une cour du groupe scolaire Parilly, le temps pour la Ville de réhabiliter entièrement cette maternelle.
Si le directeur, Sébastien Darne, se voulait rassurant, les parents, eux, étaient très en colère. Dès 13 h 30, ils organisaient une manifestation aux portes de l’école bloquant l’accès aux préfabriqués. Mme Dechant, inspectrice de l’Éducation nationale pour le secteur nord de Vénissieux, avait compté 92 enfants le matin. Or le seuil de fermeture est fixé à 93. Face à la mobilisation des parents, elle revenait en début d’après-midi pour annoncer que le projet de réouverture de la quatrième classe serait à l’ordre du jour de la Commission technique paritaire (CTP) prévue aujourd’hui à l’académie. Les parents restaient donc très vigilants et se disaient prêts à poursuivre les manifestations.
Ils ont reçu le soutien du maire de Vénissieux, Michèle Picard, qui a adressé un courrier à Jean-Louis Baglan, l’inspecteur d’académie. “En juillet dernier, j’attirais votre attention avec mon adjoint en charge de l’éducation sur la rentrée scolaire de la maternelle Clos-Verger, rappelle le maire. La Ville a mis d’importants moyens pour permettre l’accueil des enfants dans des préfabriqués installés dans la cour du groupe scolaire Parilly et des personnels pendant les six mois de travaux (…). Pour un enfant manquant, vous envisagez la fermeture de la quatrième classe. Si le retrait était confirmé, les conditions de scolarisation seront singulièrement dégradées. Les structures mobiles ne sont pas adaptées pour accueillir un nombre aussi important d’enfants. De plus, transférer une partie des enfants de Clos-Verger dans la maternelle de Parilly ne saurait pas une solution acceptable. »
En conclusion, Michèle Picard demandait à l’inspecteur d’académie de reconduire la 4e classe et de refaire un point en fin d’année scolaire, une fois que les effectifs seront stabilisés. « Cette solution nous permettrait de rassurer les parents et d’assurer la continuité du service d’éducation. »