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Culture

Fêtes escales : mardi, les cultures urbaines à la fête

La prometteuse Djazia Satour

L’avantage d’avoir opté pour deux scènes, une grande et une petite à chaque bout du parc Louis-Dupic ? C’est qu’il permet d’enchaîner plus rapidement les concerts. Comme mardi pour la soirée consacrée aux cultures urbaines, avec les Ming8 Halls Starf, Djazia Satour et Karimouche.Après les EPJ qui concluent leur présence par une jolie démonstration de danse, voilà donc les Ming8 Halls Starf qui viennent mettre l’ambiance. Les neuf Vénissians ont un public acquis, qui lève les bras en cadence, chante avec le groupe et se tape une barre à chaque vanne. Car ils parlent beaucoup sur scène, les Ming8. Pendant qu’un des leurs arrose la foule (ce qui fait du bien vu la chaleur ambiante), les autres attaquent un remix de Brassens.
Pas le temps de souffler que voici déjà, sur la grande scène, Djazia Satour. Qu’elle chante en anglais ou en arabe, celle-là possède une voix à vous faire fondre. La jeune chanteuse revendique un “conglomérat de couleurs, un mélange de mondes”, les mélodies prenant tour à tour des accents rock, blues voire reggae. Un talent à découvrir de toute urgence.
Retour sur la petite scène où les Pira Ts, deux chanteurs (dont un beatboxer) et un flûtiste, espèrent que la pluie ne viendra pas troubler leur prestation. Le ciel s’est assombri et, les rumeurs allant vite, on entend parler d’un cataclysme annoncé pour le lendemain. Pour l’heure, il fait encore très chaud (la pluie n’arrivera qu’à la fin du concert de Karimouche), le rap est humoristique et le trio se lance dans “un free style pyrotechnique”, dans lequel les paroles débitées à la mitraillette s’appuient intelligemment sur la flûte et le beatbox. Les Pira Ts font participer le public et concluent : “Pour notre prochain clip, on recherche 895 choristes. Tu es le bienvenu !”
Vient le tour de Karimouche, sur la grande scène. Elle commence par un appel à la solidarité. En mai 2010, les policiers français ont expulsé une famille kosovare qui vivait en Moselle. Après l’arrestation des parents, les policiers sont allés chercher dans un institut d’éducation motrice le jeune Ardi, 15 ans, polyhandicapé sévère, l’arrachant à son lit de soins. “On ne peut pas accepter, s’insurge Karimouche, que des policiers français enlèvent des enfants dans des hôpitaux et les renvoient dans des pays où ils ne pourront être soignés.”
Pendant ces mots, les militants de RESF distribuent des tracts et engagent l’auditoire à aller signer une carte postale qui sera envoyée au président de la République.
Très attendu, le concert de celle qui se présente comme une “Charentaise berbère” va commencer. Après Paris, Karimouche est venue s’installer à Lyon, ses musiciens sont Lyonnais et tous se sentent à Vénissieux un peu chez eux. Karimouche a du talent, c’est évident. Sa voix, ses chansons le prouvent. Malgré tout, il lui manque encore  un petit quelque chose. Elle parle beaucoup, bouge beaucoup, s’amuse à jouer de petits sketches avec ses musiciens, une “Marseillaise” beatboxée par-ci, une reprise n’importe nawak de “Bob Morane” par-là, et dilue ainsi son show, perdant des spectateurs. Un show qui ne présente d’ailleurs pas d’unité, sans doute parce qu’il y a des invités (sa sœur, Cocteau Molotov, Sophia Charaï, etc.), ce qui en soit n’était pas une mauvaise idée. Bref, Karimouche a du devenir, c’est certain, mais elle doit encore resserrer les boulons et travailler la scène, surtout lorsque celle-ci est grande.

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