Délimité par l’avenue Marcel-Paul et les rues Gaspard-Picard, Romain-Rolland et Paul-Langevin, l’îlot Romain-Rolland va accueillir quelque 260 logements à partir de 2014. Le projet accorde une place peu commune à la verdure. C’est le groupement composé des sociétés Nacarat et Rhône Saône Habitat qui a remporté le concours d’aménagement. Deux tiers des logements seront destinés à la vente, le reste à la location.
“Ce n’est pas ce qu’on appelle un éco-projet, mais la nature sera vraiment très présente pour un quartier de centre-ville. L’effort paysager sera extrêmement important”, promet Henri Thivillier, adjoint au maire en charge de l’urbanisme. Le projet présenté par le groupement Rhône Saône Habitat – Nacarat, lauréat du concours d’aménagement de l’îlot Romain-Rolland, s’est en partie distingué pour l’attention qu’il accorde à la qualité de l’environnement. “Quand tous les travaux seront achevés, il y aura bien davantage d’arbres qu’aujourd’hui, nous allons ajouter des plantations, indique Laurence Javelot, technicienne du service urbanisme communal. Or la zone en question est déjà très verte, avec un grand talus boisé.”
“Je pense même que cela va donner une aération au centre-ville, estime l’élu, car il y aura de nouvelles liaisons piétonnes et cyclistes entre les pentes des Minguettes et le village, dans un environnement des plus agréables.” Pour situer précisément le projet, l’îlot Romain-Rolland est cet espace de 2,5 hectares délimité par l’avenue Marcel-Paul à l’est, la rue Romain-Rolland à l’ouest, la rue Gaspard-Picard au sud et la rue Paul-Langevin au nord. Le terrain est entièrement la propriété de la Ville de Vénissieux. Et sera bientôt vide. L’ancien groupe scolaire Romain-Rolland a en effet été démoli. Le bâtiment qui abritait l’ancienne cantine municipale le sera prochainement. De même que l’ancienne verrerie, et le foyer Paul-Langevin qui sera relogé en rez-de-chaussée d’un des futurs immeubles du programme. Quant aux serres municipales, elles déménageront à la rentrée dans le nouvel équipement de l’avenue Jean-Moulin dont les travaux sont en cours d’achèvement.
2/3 accession, 1/3 locatif
Quelque 260 logements sont prévus sur ces 2,5 hectares. “Cela peut paraître beaucoup, mais le coefficient d’occupation des sols (COS) ne sera que de 1, souligne Henri Thivillier. C’est très faible en comparaison des coefficients de 5, 6, voire 7 que l’on peut rencontrer en centre-ville à Villeurbanne ou Lyon.” Les deux tiers des logements seront destinés à la vente. Rhône Saône Habitat se chargeant des opérations d’accession sociale, comme il l’a déjà fait sur l’îlot du Cerisier aux Minguettes, tandis que Nacarat se concentrera sur l’accession classique. Le dernier tiers de logements sera locatif et confié à un autre opérateur.
Sans trop entrer dans les détails du projet, disons que les logements seront répartis en quatre îlots avec un grand parc au centre. Une nouvelle voirie reliera l’avenue Marcel-Paul à la rue Paul-Langevin, mais uniquement pour la desserte des riverains. Il y aura également un parking d’une trentaine de places. Le terrain étant en pente, les constructions du haut, vers la rue Romain-Rolland, seront moins hautes (R+2) que celles bu bas (R+4), le long de l’avenue Marcel-Paul, de façon à ce qu’aucun immeuble ne domine l’autre. Les premières livraisons devraient intervenir au début de l’année 2014. Le conditionnel est de rigueur car en matière d’urbanisme il est assez difficile de s’engager fermement sur des dates. Un retournement du marché, une rechute économique, ont vite fait d’enterrer un programme pour quelques années.
Au vu du rythme de construction constaté en 2010 à Vénissieux (564 nouveaux logements), Henri Thivillier se veut néanmoins optimiste. “Ce que je constate, c’est que les promoteurs ne désertent pas la ville, euphémise-t-il. Cette dynamique s’est enclenchée il y a déjà quelques années et s’est accentuée avec l’arrivée du tramway. La ligne T4 a crédibilisé les projets immobiliers, elle a eu un effet accélérateur.”