Ce vendredi 26 mai, les parents d’élèves de l’école élémentaire Henri-Wallon attendront avec impatience la représentante de l’Education nationale qui doit venir inspecter une enseignante. « Depuis lundi 23 mai, indiquent deux mamans, nos enfants scolarisés en CM1 n’ont plus de professeur. On nous a dit qu’il n’y aurait pas de remplaçant jusqu’au 24 juin. Les élèves sont dispatchés dans d’autres classes, ou on nous demande de les garder à la maison, alors que nous sommes en Zone d’éducation prioritaire ! On se fiche de nous. L’inspectrice ne sera peut-être pas au courant, mais elle pourra sûrement faire remonter notre demande à sa hiérarchie. »
Désemparés, les parents sont prêts à tout pour obtenir l’envoi d’un remplaçant. Ils se disent prêts à « investir » l’école. “S’il le faut, nous organiserons une classe sauvage. Nous pourrons même dormir sur place, tant qu’une solution ne sera pas trouvée. On ne peut pas admettre que nos enfants ne travaillent pas pendant un mois. D’autant que, quand ils sont envoyés dans d’autres classes, ils s’ennuient. Ce matin, ma fille a dessiné. On ne leur donne même pas d’exercices à faire, alors que le CM1 est une classe importante. »