Depuis le 12 mai, les élèves d’une classe de CE2 du groupe scolaire Jean-Moulin n’avaient plus d’enseignant pour cause de maladie. Face à cette situation, les parents d’élèves ont organisé une classe sauvage. À la suite de cette action, leur cause a été entendue : jeudi, une institutrice a été nommée pour deux jours. Le même jour, toujours à Jean-Moulin, une autre classe sauvage était organisée, cette fois-ci pour un CM1/CM2 dont l’enseignante a dû quitter son poste pour une durée d’un mois.
“Un congé prévu , souligne le directeur de l’établissement Bernard Curtet, responsable syndical à Vénissieux du SNUipp. On fait ce qu’on peut pour pallier les déficiences du système, affirme-t-il. Quand un enseignant est absent, l’inspection académique ne cesse de nous répondre qu’il n’y a pas de remplaçant. Cette situation devient ingérable. Malgré toutes les actions de mobilisation dans notre école, la situation n’évolue pas. Et le cas de notre groupe scolaire n’est pas isolé. À ma connaissance, il n’y a pas un établissement public du département qui ne soit pas concerné. »
C’est pourquoi le SNUipp appelle les parents d’élèves de Vénissieux et les enseignants à un rassemblement le mardi 24 mai, à 17h30, devant l’inspection de circonscription (68, avenue Georges-Lévy). Dans un communiqué, le SNUipp dresse la liste de ses revendications : « Manque de poste, suppression de postes alors que le nombre d’élèves attendus est en constante augmentation, problèmes de remplacements, suppression complète de l’accueil des deux ans en maternelle dans les écoles ordinaires, annulation de semaines de formation… »
S’ajoutent les problèmes liés au recrutement : “Le Rhône a été placé dans une situation intenable par le ministère. 320 personnes partent à la retraite. Or le gouvernement a seulement autorisé le recrutement de 60 stagiaires au concours 2011. »
Une délégation devrait être reçue par les inspecteurs de l’éducation nationale mardi.