“Contre les suppressions de postes”, “Plus de moyens pour la réussite de nos élèves”. C’est ce qu’on pouvait lire ce mardi 22 mars, sur les grilles du lycée Marcel-Sembat. Plus de 50 % d’enseignants étaient en grève contre les six suppressions de postes qui menacent le lycée. Les professeurs avaient déjà observé une journée de grève le 17 mars. Leur établissement est le plus touché de la région. Les enseignants dénoncent un recours aux heures supplémentaires et une dégradation de la qualité de l’enseignement.
Dans un contexte national où les meilleurs élèves quittent majoritairement les lycées de banlieue pour les lycées de centre-ville qui jouissent d’une meilleure réputation, cette situation n’est pas pour renforcer l’attractivité du lycée Marcel-Sembat. Cette année, plus aucun élève boursier au mérite, autrement dit les meilleurs éléments, n’y est du reste scolarisé.
Sébastien, en terminale S, précise que plusieurs élèves sont solidaires du mouvement : “Des profs nous ont expliqué pourquoi ils faisaient grève. Je les soutiens. Et si ces revendications doivent déboucher sur de nouvelles mobilisations, je m’engagerais dans le combat.” Mme Guillot, professeur d’espagnol, ajoute qu’une délégation d’enseignants s’est rendue dans les classes pour expliquer les raisons de leur grève. “Les terminales sont en pleine période de bac blanc, et il s’agit de ne pas les pénaliser, nous avons donc repoussé les épreuves d’aujourd’hui à vendredi”, précise-t-elle.
Le rendez-vous pris cet après-midi avec le recteur de l’académie de Lyon par les enseignants grévistes a été annulé au motif qu’ils avaient déjà été reçus le 17 mars. Mais les profs ne l’entendent pas ainsi : ils ont décidé de s’inviter à l’entretien accordé ce même jour par le recteur au proviseur du lycée.
Soufiene El Mekkaoui (stagiaire « info-com » de l’université Lumière Lyon-2)