Un peu plus de 2000 cantons de métropole et d’outre-mer sont concernés par les élections qui vont se dérouler les dimanches 20 et 27 mars. Rappelons d’emblée que les Vénissians ne voteront pas, les cantons sud et nord de la ville ayant été renouvelés en 2008. Mais tout près de nous, on va voter à Saint-Fons, Corbas, Feyzin et Solaize (ces communes formant le canton de Saint-Fons), à Lyon, à Saint-Priest, à Villeurbanne, à Vaulx-en-Velin, etc. Au total, 27 cantons du Rhône (sur 54) sont renouvables. Il suffirait que deux de ces cantons passent à gauche pour que la majorité perde le Département.
Ces conseillers généraux auront un mandat raccourci de 3 ans. La loi de décembre 2010 réformant les collectivités territoriales prévoit en effet le remplacement des 6 000 conseillers généraux et régionaux par 3 500 élus territoriaux, qui siégeront dans les deux institutions. Une réforme qui, en mettant à mal la décentralisation, risque fort d’éloigner les citoyens des institutions de la République.
Les résultats de ces élections peuvent modifier les équilibres politiques dans le pays. Ainsi au Conseil général du Rhône, présidé depuis 1990 par Michel Mercier, le Garde des Sceaux choisi par Nicolas Sarkozy : la droite présidentielle pourrait perdre la majorité pour peu que deux cantons basculent vers la gauche. C’est dire l’importance du taux de participation, dès ce 20 mars, puisque la réforme territoriale a relevé de 10 à 12,5% le seuil de voix nécessaires à un candidat pour se maintenir au second tour.
Les départements ont en charge notamment l’action sociale (enfance, personnes handicapées, personnes âgées, RSA, insertion sociale et professionnelle, logement, protection de la jeunesse, santé de la famille), l’aménagement de l’espace et l’équipement (voirie, transports scolaires, entretien des cours d’eau), les collèges, les équipements culturels départementaux. Domaines d’action administrative ? Non, domaines très politiques, dont chaque citoyen est en droit d’attendre équité entre les territoires et solidarité.les,