Veninov devrait survivre. Après la visite mardi de deux émissaires du nouveau repreneur, l’autrichien Windhager-Garden, les salariés sont de nouveau optimistes. “Nous ne demandons qu’à nous investir, assure Bernard Dhennin (CFDT), au nom de l’intersyndicale CGT/CFDT. Nous étions sous perfusion, presque morts, et là nous pouvons repartir.”
Le nouvel actionnaire, qui a racheté le groupe Alkor-Venilia auquel appartient Veninov, emploie 350 personnes en Europe. Il a réalisé en 2010 un chiffre d’affaires de 150 millions d’euros dans le secteur du jardinage, et partage bon nombre de clients (les grandes surfaces de bricolage) avec Veninov. “Cela va leur permettre de développer une activité industrielle complémentaire, explique Bernard Dhennin. Ils pourront aussi s’ouvrir aux marchés du sud de l’Europe.”
Le discours du nouvel actionnaire est bien passé auprès des 90 salariés de Veninov. Après des mois de silence de la part d’Alkor-Venilia, Windhager-Garden a insisté sur “la communication et la nécessité de mettre à plat tous les problèmes”. “Cette première prise de contact a enfin rouvert le dialogue, rompu depuis des mois, avec les représentants syndicaux, déclarait pour sa part André Gerin, au sortir d’une table ronde organisée le même jour en préfecture, à laquelle participait également le maire de Vénissieux, Michèle Picard. L’activité de production doit pouvoir redémarrer, se développer. Avec le comité de soutien, nous suivrons avec attention l’évolution de cette situation nouvelle pour que les salariés retrouvent leur dignité, retrouvent leur activité, dans le respect de leurs droits salarial et syndical.” Le Préfet de Région s’est pour sa part engagé à mobiliser tous les moyens à sa disposition pour maintenir et renforcer Venivov.
Les nouveaux investisseurs devraient revenir sur le site d’ici une quinzaine de jours. En attendant, les salariés espèrent que les machines auront pu redémarrer dans leur totalité, après des mois au ralenti.