Le sondage Louis-Harris publié le 5 mars par le Parisien.fr donnant Marine Le Pen en tête du premier tour de l’élection présidentielle avec 23 % des suffrages a suscité de multiples réactions dans la classe politique. Le député de la 14e circonscription du Rhône, André Gerin, intervient à son tour sur son blog, dans une déclaration de presse intitulée “2012, le pire est possible : et si marine Le Pen était présidente ?”
Pour l’ancien maire de Vénissieux, qui avait fait réaliser dès 1995 une enquête sur les motivations et les attentes des électeurs du Front national, ce sondage ne semble pas constituer une véritable surprise. “Va-t-on enfin regarder les choses en face ?”, interroge-t-il, avant de lister plusieurs points qui sont, selon lui, à l’origine de la poussée frontiste : la “cassure entre le peuple et le système politique”, le “pourrissement de la vie sociale, économique, politique, morale et culturelle”, le refus de “reconnaître la place de l’islam comme seconde religion de France”, ou encore “la gangrène que constituent les trafiquants de drogue, les mafias, les intégristes qui imposent l’omertà sur certains territoires de notre pays”.
André Gerin considère que ce sondage devrait être “salutaire pour que la gauche se renouvelle enfin, sinon le pire est devant nous”. Et de rappeler que “depuis des années, le peuple, qu’il soit français ou immigré, tire la sonnette d’alarme, appelle au secours, en a marre des querelles politiciennes”. “Aujourd’hui le peuple est en colère, conclut-il, il a la haine et le sentiment d’être abandonné. Il faut redonner ses couleurs à la France, répondre aux préoccupations urgentes de l’ensemble de la population.”