Dénonçant la lente mise à mort de leur entreprise, installée depuis 1874 à Vénissieux, les salariés de Veninov avaient décidé de “faire monter la pression”, en se rendant en Allemagne, où se trouve le siège d’Alkor-Venilia, propriétaire de l’usine. La menace a conduit à faire se déplacer Gerhard Nasel, le représentant du principal actionnaire. Il a annoncé ce jour qu’il se rendrait rue Eugène-Maréchal, “à partir du 3 mars”.
“Il a demandé à rencontrer les représentants syndicaux, ainsi que le député du Rhône André Gerin et le maire de Vénissieux Michèle Picard, annoncent les syndicats de l’usine. De ce fait, nous avons ajourné notre projet de séjour en Allemagne. Nous avons aussi reçu l’assurance que nos salaires seraient versés le 28 février.” Les syndicats restent tout de même prudents : “Deux investisseurs potentiels se seraient manifestés. Mais la volonté du groupe, c’est que s’il doit y avoir un investisseur, celui-ci devienne majoritaire. Si cela se fait, une réunion du comité central d’entreprise sera convoquée.”
Pour dénoncer la situation faite aux salariés de Veninov, André Gerin avait de son côté écrit à Éric Besson. Le député demande notamment au ministre de l’Industrie de tout faire pour aider à sauver l’entreprise : « Ce que le gouvernement a entrepris pour les banques, montre que nous devons, nous pouvons le faire pour une entreprise référente, performante, compétitive, avec une production unique en France. L’économie française en a besoin. »
Rappelons que le comité de défense de Veninov donne rendez-vous, le 2 mars à partir de 17h30 devant le siège de l’entreprise, rue Eugène-Maréchal, pour un rassemblement de solidarité avec les salariés.