Les courriers sont partis. Les quelque 260 locataires de la résidence du Couloud sont invités par leur bailleur, la Sacoviv, à indiquer en retour s’ils sont concernés par les punaises de lit, quelles sont les pièces touchées, le nombre de personnes victimes de piqûres… On connaîtra donc prochainement l’ampleur du problème. Cette enquête grand format a été décidée, le 15 février, à l’issue d’une réunion qui a rassemblé une quarantaine de locataires, les responsables de la Sacoviv, ainsi que le médecin rattaché au service d’hygiène municipal, le Dr Dalith Meram. Une réunion quelque peu houleuse, où les habitants ont reproché au bailleur d’avoir réagi “avec retard” à un problème signalé dès la rentrée.
Les discussions se sont considérablement tendues avec la déclaration de Patrick Guyard, le directeur de la Sacoviv, qui a catégoriquement refusé l’idée d’une prise en charge financière des opérations de désinfection par ses services. Il aura fallu l’intervention de Pierre-Alain Millet, adjoint au maire en charge du cadre de vie et de la qualité de vie, pour calmer les esprits. “Le plus important, c’est d’abord de connaître le nombre de logements touchés puis de déterminer la solution technique à mettre en œuvre, a-t-il considéré. Ensuite, il sera temps de discuter des modalités de prise en charge.” La présidente de la Sacoviv, Évelyne Ébersviller, s’est également voulue rassurante : “Nous ne laisserons pas les habitants du Couloud se débrouiller seuls.” Selon nos informations, une dizaine de foyers se sont d’ores et déjà plaints du nuisible.
La présence de punaises de lit a Vénissieux a été remarquée la première fois à l’été 2010, dans la résidence Max-Barel. Ces bestioles qui ont la taille et la couleur d’un pépin de pomme ont ensuite migré sur le plateau, au Couloud. Dans les deux cas il s’agit de logements gérés par la Sacoviv. Mais GrandLyon Habitat a également indiqué qu’un de ses logements avait été infecté.