Voilà deux mois qu’à l’initiative de Michèle Picard, le maire de Vénissieux, un comité de défense pour la sauvegarde de Veninov était lancé à l’hôtel de ville. L’espoir était ensuite revenu avec l’arrivée d’un investisseur, qui a injecté 6 millions d’euros dans l’entreprise. Il n’a pas été de longue durée : la maison mère allemande, Alkor Venilia GMBH, continue à ne délivrer qu’au compte-gouttes les matières premières sans lesquelles l’usine vénissiane ne peut produire ces nappages et adhésifs dans lesquels son savoir-faire est séculaire. Le risque est de faire entrer Veninov dans un engrenage mortel, la raréfaction de la production entraînant la fuite des clients. Chez les 88 salariés, l’inquiétude est grandissante. S’ils ont fini par être payés en janvier, que leur réserve février ?
Pour Michèle Picard, une évidence s’impose : Alkor Venilia GMBH a programmé la mort de Veninov. Une politique délibérée face à laquelle le maire a décidé de relancer le comité de soutien. Elle appelle “tous les acteurs politiques, sociaux et syndicaux ainsi que les habitants à s’engager pour la défense de ce patrimoine industriel et des savoir-faire”.“La mobilisation de chacun est nécessaire pour décider ensemble d’actions et d’initiatives à entreprendre”, insiste le maire.
Pour rejoindre le comité de défense ou s’informer, on peut contacter Stéphanie Mena au cabinet du maire (téléphone 04 72 21 44 68).
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