Raphaël Massarelli est le correspondant local de la Halde
Après Villeurbanne et Vaulx-en-Velin, Raphaël Massarelli arrive à Vénissieux pour tenir, chaque mercredi, entre 9 heures et midi, la permanence de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde). C’est dans les locaux de la Maison de justice et du droit, à l’angle des rues Jean-Macé et Jules-Ferry, que ce scientifique, professeur à l’université Lyon 1, reçoit à titre bénévole les personnes se sentant victimes de pratiques discriminatoires. Des discriminations qui peuvent être liées au sexe, à l’âge, à l’origine ethnique, ou encore au handicap, et se manifester dans des domaines aussi variés que l’emploi, le logement, les services publics, l’école… “La majorité des cas de discriminations qui nous sont rapportés concernent l’emploi et s’appuient sur des bases ethniques, indique Raphaël Massarelli. C’est encore plus marqué dans l’Est lyonnais. À Vaulx-en-Velin, où j’ai installé la permanence, 90 % des personnes que je recevais étaient d’origine maghrébine.”
Créée en 2005, la Halde a reçu plus de 30 000 réclamations depuis sa création. Le nombre de plaintes augmente régulièrement. De 1 500 la première année, il a atteint 13 000 en 2010. Si la Halde a pour mission d’accueillir les personnes victimes de discriminations, de les informer de leurs droits, et de les aider à constituer un dossier de réclamation, toutes les plaintes n’aboutissent pas devant la justice. Loin s’en faut. “Après enquête, il s’avère que 45 % des cas ne relèvent pas d’une pratique discriminatoire, précise le correspondant local de la Halde. Pour les 55 % restants, où la discrimination est clairement établie, nous essayons quand c’est possible de jouer les bons offices pour régler les problèmes à l’amiable. Seuls les cas les plus lourds sont pris en charge par notre siège à Paris et font l’objet d’une procédure judiciaire. On compte environ 500 dossiers par an. C’est peu en comparaison des 13 000 demandes annuelles. Mais quand nous allons devant les tribunaux, la justice donne raison à la Halde dans 95 % des cas.”
Permanence de la Halde à la Maison de justice et du droit (18, rue Jules-Ferry), le mercredi de 9 heures à midi. Sur rendez-vous au 04 72 90 18 20.
Les habitants des tours gérées par GLH n'ont toujours pas de chauffage. Ils étaient une soixantaine à manifester leur mécontentement ce mercredi matin.