Demain mardi, les enseignants du lycée professionnel Marc-Seguin seront en grève. Un mouvement de contestation lancé par le syndicat CGT Education qui dénonce le manque de moyens alloués à leur établissement, qui entraîne des conditions de travail très difficiles.
“À grand renfort médiatique, le gouvernement et le rectorat ont classé de manière arbitraire notre établissement dans le dispositif CLAIR (Collèges lycées Ambition Innovation Réussite). Alors que le gouvernement prétend que ce dispositif vise à renforcer l’éducation prioritaire, nous constatons qu’il contribue à sa destruction : sans apporter de réelles réponses à nos problèmes quotidiens, il ne fait qu’introduire en plus un sentiment d’insécurité aux personnels quant à la pérennité de leur emploi”, précise le syndicat.
Les enseignants listent tous les dysfonctionnements du lycée professionnel : “Depuis septembre, les personnels ont constaté une dégradation du climat au sein de l’établissement, avec un fait très grave, l’agression d’un collègue.” Par ailleurs, alors que l’établissement est classé en éducation prioritaire, des enseignants ne sont pas remplacés. “Exemple : depuis septembre les élèves n’ont pas de cours d’économie-gestion : le poste libre à la suite d’un congé maternité n’a pas été remplacé. Idem pour le poste de documentaliste. » Autre source de mécontentement : « L’augmentation du nombre d’élèves par classe : en bac pro, l’effectif est passé de 24 à 30 élèves : il sera porté à la rentrée prochaine de 12 à 24 élèves en enseignement général de CAP. »
C’est pourquoi les enseignants ont décidé d’arrêter le travail ce mardi 18 janvier. “Nous avons porté nos revendications au rectorat, qui n’a pas répondu positivement à nos revendications. Si nous nous mettons en grève, c’est parce que nous refusons que les élèves des milieux populaires soient les premiers victimes de la casse de l’éducation ».