Le système "Murdeau", inventé par Christiane Poirot, peut aussi recevoir en façade un mur végétalisé
Pratique, innovant, écologique, économique… presque évident. Fallait-il encore y penser : un mur de récupération des eaux pluviales. Plus besoin de faire une fosse pour enterrer une citerne. Les éléments modulables s’encastrent comme des légos le long des murs, à l’intérieur comme à l’extérieur. Chaque réservoir, réalisé en polyéthylène haute densité, permet de stocker 500 litres d’eau. On peut en empiler jusqu’à trois en hauteur, et en aligner autant que possible en largeur. La capacité peut monter jusqu’à 30 000 litres sur les grosses installations. Cette idée simple et géniale a germé dans l’esprit de Christiane Poirot, créatrice et gérante de la société Circeo Partners, installée boulevard Joliot-Curie à Vénissieux.
“Auparavant je travaillais pour une entreprise de filtration des eaux, et j’ai constaté qu’il y avait une grosse demande pour la récupération de l’eau de pluie, rappelle-t-elle. Mais les systèmes sur le marché ne correspondaient pas toujours à la demande.” Breveté, présenté pour la première fois au salon Pollutec en 2008, et commercialisé depuis avril 2010, “Murdeau” (pourquoi faire compliqué ?) a reçu un très bon accueil. Y compris des particuliers qui ne sont pourtant pas la première cible visée par Circeo Partners. “Murdeau s’adresse en priorité aux collectivités locales et aux entreprises, précise Christiane Poirot. L’eau récupérée peut servir au nettoyage, à l’arrosage des espaces verts, à l’alimentation des toilettes, à l’entretien de la voirie… Nous avons déjà vendu 600 modules depuis avril dernier, dont un certain nombre à des particuliers sensibles aux questions environnementales et écologiques.”
L’objectif, à terme, est d’écouler 2 000 unités par an. Cela ne devrait pas tarder, à en juger par le succès que rencontrera Murdeau au salon Proxima Cité, la réunion nationale des responsables techniques des collectivités locales, programmée les 20 et 21 janvier à l’espace Double Mixte de Villeurbanne. L’agenda était plein trois semaines avant : Christiane Poirot a dû décliner une vingtaine de demandes de rendez-vous.
Les habitants des tours gérées par GLH n'ont toujours pas de chauffage. Ils étaient une soixantaine à manifester leur mécontentement ce mercredi matin.
HORIOT
15 octobre 2016 à 8 h 12 min
Nouveau site : http://www.murdeau.bzh