Si vous pensez que les textes mièvres du hit parade ne sont pas pour vous, alors penchez-vous sur le dernier album de Mireille Rivat, cette Vénissiane qui a mis tout son talent au service de la chanson d’auteur. Les “Chansons révoltées” qu’elle interprète avec Vox Populi présentent un florilège de tout ce qui gonfle le cœur et donne envie de lever le poing. En ces temps de misère sociale, de surdité gouvernementale et d’intempéries, voilà qui est salutaire.
Du “Temps des cerises” (1867) à “La valse solidaire” (2003), Mireille Rivat et Vox Populi entonnent les plus belles chansons révolutionnaires : “Bella Ciao”, bien sûr, et “El ejercito del Ebre” (“¡ Ay Carmela !”), mais aussi “La canaille” sortie tout droit de la Commune de Paris, “La grève des mères” (1905), “Le front des travailleurs” de Brecht et Eisler, “Commander” (belle chanson sur l’esclavage) ou “We Shall Not Be Moved” que reprenaient les piquets de grève américains pendant la grande crise des années trente. L’album s’achève sur “Hourrah” de Jean Ferrat, que Mireille a bien connu. Et, à l’instar du célèbre Ardéchois, elle dédie son disque à tous ces amis qu’elle ne connaît pas mais qu’elle imagine.
Outre la qualité de la voix de la chanteuse, on remarque celle des arrangements, signés Philippe Lees. On pourra s’étonner dans un premier temps puis forcément apprécier la version reggae du “Temps des cerises” ou le très folk “We Shall Not Be Moved”, à l’origine negro spiritual.
Mireille Rivat dédicacera “Chansons révoltées” le 21 décembre, entre 18 heures et 20h30 à la MJC Le Cadran. On peut également commander l’album au prix de 15€ (12€ + 3 € de frais de port) à l’adresse : Mireille Rivat, 11, rue de la Maladrerie 93300 Aubervilliers.
Renseignements : mireillerivat@libertysurf.fr – http://chansonrevoltee.canalblog.com
Je pensais qu’elle s’était distendue, ma fibre révolutionnaire, même si les colères politiques se raniment de temps en temps, de temps en temps seulement...