Le maire de Vénissieux, Michèle Picard et le député de la 14e circonscription, André Gerin, ont tous deux écrit au nouveau préfet du Rhône et de la région Rhône-Alpes, Jean-François Carenco (qui remplace Jacques Gérault, parti diriger le cabinet d’Alain Juppé au ministère de la Défense) pour lui demander d’examiner avec “bienveillance” la situation de Moetez Selmi. De nationalité tunisienne, cet élève du lycée Marc-Seguin de Vénissieux, âgé de 19 ans, est placé depuis le 16 novembre au centre de rétention administrative de Saint-Éxupéry. Sa carte de séjour avait expiré. Il a été interpellé, à l’occasion d’un banal contrôle d’identité à Lyon, alors qu’il venait recevoir son BEP “Maintenance des équipements industriels”.
Depuis, la solidarité s’est organisée autour de lui. Les enseignants de la cité scolaire Sembat-Seguin, ses copains de classe et le comité RESF (Réseau éducation sans frontières) ont déjà organisé deux rassemblements : le premier mardi devant le lycée, le second mercredi à Lyon. Une pétition pour sa libération a en outre recueilli plusieurs centaines de signatures.
Dans leur courrier au préfet, Michèle Picard et André Gerin insistent sur le “sérieux” de Moetez Selmi. “De l’avis de l’équipe éducative, c’est un élève assidu et investi dans sa scolarité”, souligne le maire de Vénissieux. Tandis que le député du Rhône rapporte les propos élogieux des professeurs qui parlent d’un élève “en progrès constants et bien intégré dans la société”.
“Compte tenu de ces éléments”, Michèle Picard et André Gerin demandent au préfet de “réexaminer la situation du jeune Moetez avec une bienveillante attention”, autrement dit lui accorder un titre de séjour afin qu’il puisse rester en France et poursuivre ses études.
Les deux conseillers généraux de Vénissieux, Marie-Christine Burricand et Christian Falconnet, ainsi que le vice-président du Sénat, Guy Fischer, ont entrepris une démarche analogue.