“C’est évident, le plus dur est devant nous.” André Gerin a été le premier à commenter le remaniement ministériel. “Nous avons un gouvernement de combat, de choc, un gouvernement de classe à la poursuite de la politique de régression. Il va tenter de “tatchériser” la société française”, pronostique le député de la 14e circonscription. Qui reste toutefois optimiste quant à la capacité de réaction des citoyens : “Pour le PCF et la gauche, l’union du peuple de France est à l’ordre du jour pour reconquérir l’électorat populaire qui ne vote plus ou qui vote Front national. L’heure est au changement de société pour construire un socialisme à la française. Le mouvement social n’a pas dit son dernier mot. Il peut être au rendez-vous des présidentielles de 2 012. Ce sera l’électrochoc, le rendez-vous de l’anticapitalisme.”
En attendant cet hypothétique réveil électoral, il ne fait pas de doute, pour le maire de Vénissieux, Michèle Picard, que « le pire est à venir ». Elle dénonce « un gouvernement sans surprise, électoraliste, une machine de campagne UMP pour la présidentielle de 2012. Un gouvernement déterminé à accélérer la politique de régression sociale et à accentuer toutes les inégalités ».
Les deux conseillers généraux communistes de Vénissieux, Christian Falconnet et Marie-Christine Burricand, ont également réagi, avec une attention particulière à la nomination du président du conseil général du Rhône, Michel Mercier, à la tête du ministère de la Justice : “C’est sans doute une manière pour le président de le récompenser pour la part qu’il a prise dans les basses œuvres du précédent gouvernement, particulièrement la réforme des collectivités locales, véritable machine de guerre contre la République, la démocratie et les services publics”. Et de dénoncer “la politique de droite menée dans le département par Michel Mercier et ses amis, lourde de conséquence pour l’insertion, l’aide sociale, la protection maternelle et infantile, les personnes âgées et handicapées, les collégiens et personnels du Conseil général”. “Nous savons que cette politique va encore s’aggraver, déplorent-ils, [mais] nous sommes déterminés dans nos deux cantons à organiser la résistance avec les habitants, les associations et les forces politiques.”