À l’invitation du maire de Vénissieux, les principaux acteurs locaux du mouvement social contre la réforme des retraites se sont retrouvés, jeudi 4 novembre, à l’hôtel de ville, pour une réunion publique suivie par une cinquantaine de personnes. À l’image de Michel Lavastrou, délégué CGT de la raffinerie Total de Feyzin, qui a conduit une grève de 18 jours, tous les responsables syndicaux se disent convaincus que la mobilisation des mois de septembre et d’octobre marque un tournant, et qu’elle ne doit pas rester sans suite. Mais à la veille d’une nouvelle journée d’action nationale qui sera sans doute décisive pour l’avenir du mouvement (la manifestation de Lyon partira samedi 6 à 14 heures de la place Jean-Jaurès), ils s’interrogent sur les nouvelles formes de lutte à mettre en œuvre face à un pouvoir resté jusqu’ici inflexible.
“L’exécutif est passé en force, personne ne l’oubliera !”, souligne Michèle Picard, au moment d’introduire les débats. “Le mouvement de l’automne 2010, aussi fort que celui de 1995, n’est pas vain et porte en lui de nombreuses promesses. C’est le message que je veux adresser aux salariés du privé, du public, aux jeunes, retraités, fonctionnaires, qui ont rempli pacifiquement les cortèges et soutenu massivement les grévistes”.
Un avis partagé par les syndicalistes venus témoigner de leur action. “Tout n’est pas fini. Au contraire on est au début de quelque chose, estime Michel Lavastrou. Mais il faut trouver les moyens de continuer le combat.” Pour son collègue de la CFDT, Hakim Bellouz, le moment critique est proche : “On n’est pas loin du ras-le-bol, quand ce moment viendra, quand les Français en auront vraiment plein le dos, alors ils descendront dans la rue comme un seul homme. Mais on n’en est pas encore là.”
Marie-Christine Eigeldinger, responsable du secteur agroalimentaire à l’union locale CGT, pense que la solution ne peut passer que par l’action syndicale : “Nous devons rentrer dans toutes les boîtes, même les plus petites, nous avons besoin d’un syndicalisme de masse si on veut faire bouger les choses.” D’une manière générale, est ressortie l’idée que le social, la rue, l’action syndicale, peuvent faire davantage que le politique. Même le député André Gerin le souligne : “En 1936, une grève originale a eu lieu avant, pendant et après les élections. C’est ce qui a permis d’imposer la semaine de 40 heures au gouvernement conduit par Léon Blum. Aujourd’hui, de la même manière, il peut y avoir des développements qui dépassent complètement les appareils politiques. Et c’est peut-être la bonne nouvelle.”
Roger Bourdeleau, retraité, ancien secrétaire du syndicat CGT Berliet, puis de l’Union locale, s’interroge : “Sans vouloir donner des leçons d’ancien combattant, je me demande si les manifs suffisent. Il faut en faire, c’est déterminant pour maintenir la mobilisation, mais est-ce qu’il ne faut pas passer à autre chose, trouver d’autres formes de lutte ?”
Pour Pierre-Alain Millet, adjoint au maire de Vénissieux, “Il n’y a qu’un moyen de faire reculer le pouvoir, c’est le blocage. Quand on touche aux intérêts du patronat, quand on coupe les profits, on peut être décisif. Cela fait 20 ans que l’on s’égare en pensant que seules les urnes peuvent apporter le changement. On redécouvre aujourd’hui la réalité des luttes de classes.”
caroline
5 novembre 2010 à 16 h 54 min
Le blocage aurait du avoir lieu bien avant toutes ces manifestations !Début septembre les syndicats ,alors que l’opinion publique était contre cette réforme des retraites,auraient dû bloquer l’économie.
Même si nous avons organisé une résistance , elle était trop tardive !Je pense que les syndicats ne sont pas assez combatifs aujourd’hui (et heureusement que la base est là ,dans les combats).Amicalement.
caroline
5 novembre 2010 à 16 h 54 min
Le blocage aurait du avoir lieu bien avant toutes ces manifestations !Début septembre les syndicats ,alors que l’opinion publique était contre cette réforme des retraites,auraient dû bloquer l’économie.
Même si nous avons organisé une résistance , elle était trop tardive !Je pense que les syndicats ne sont pas assez combatifs aujourd’hui (et heureusement que la base est là ,dans les combats).Amicalement.
caroline
5 novembre 2010 à 16 h 54 min
Le blocage aurait du avoir lieu bien avant toutes ces manifestations !Début septembre les syndicats ,alors que l’opinion publique était contre cette réforme des retraites,auraient dû bloquer l’économie.
Même si nous avons organisé une résistance , elle était trop tardive !Je pense que les syndicats ne sont pas assez combatifs aujourd’hui (et heureusement que la base est là ,dans les combats).Amicalement.
caroline
5 novembre 2010 à 16 h 54 min
Le blocage aurait du avoir lieu bien avant toutes ces manifestations !Début septembre les syndicats ,alors que l’opinion publique était contre cette réforme des retraites,auraient dû bloquer l’économie.
Même si nous avons organisé une résistance , elle était trop tardive !Je pense que les syndicats ne sont pas assez combatifs aujourd’hui (et heureusement que la base est là ,dans les combats).Amicalement.