La Vénissiane : des travaux et des promesses

Les habitants de la résidence “La Vénissiane” pourront-ils enfin regarder en toute décontraction un orage éclater, sans craindre des infiltrations d’eau ? Attendre l’hiver dans le confort d’un appartement convenablement chauffé ? C’est ce que tous les locataires espèrent, un peu plus fort depuis une réunion à l’hôtel de ville le 5 octobre. Car si le bailleur, Porte des Alpes Habitat, avait boudé un précédent rassemblement devant l’immeuble situé avenue d’Oschatz, il était cette fois bien présent. Représenté par Philippe Lamotte, l’office HLM de Saint-Priest n’a pas été ménagé par les habitants, qui se sont chargés de lui rappeler à de nombreuses reprises les défauts constatés dans cette résidence construite en 2007 : isolation inefficace, garages et balcons inondés à la moindre pluie, problèmes d’interphone et d’ascenseur, fissures dans les murs dues à l’humidité, prises électriques non reliées au réseau…
“L’hiver arrive, il est temps de faire les travaux les plus urgents, a renchéri  Évelyne Ebersviller, adjointe au maire de Vénissieux chargée du logement, qui animait cette réunion à l’hôtel de ville. Il faut que des objectifs soient fixés, et des engagements pris. De l’extérieur, cette résidence est très belle, mais à l’intérieur, les problèmes sont très nombreux.” De fait, Philippe Lamotte s’est engagé à lancer plusieurs chantiers. Comme il l’avait fait lors d’une conciliation devant la Maison de justice et du droit en mai dernier. “Nous étions en contentieux avec certaines entreprises, a expliqué le représentant de Porte des Alpes Habitat. Nous avons eu gain de cause auprès des assureurs. Cela va nous permettre de changer la cuve de récupération des eaux, qui débordait en cas de fortes pluies, et provoquait l’inondation des garages et des parties communes.” Coût des travaux : 31 000 euros, pour une durée de 4 semaines, à partir de la fin du mois. “Concernant l’isolation des bâtiments, le bras de fer est en cours avec les assureurs pour que les malfaçons soient reconnues. Cela représente un coût, 33 000 euros. Nous déciderons prochainement si nous attendons la décision des assureurs, ou si nous anticipons et prenons en charge ce coût. »
Une annonce qui a eu bien du mal à convaincre les locataires. Lesquels ont demandé un engagement formel concernant ces travaux d’isolation, “faute de quoi ils pourraient bloquer le paiement des charges”, a assuré Josiane Tijeras, présidente de la section locale de la Confédération nationale du logement (CNL). Un nouveau rendez-vous a donc été fixé, dès ce vendredi 8 octobre, avenue d’Oschatz cette fois. Au programme, un tour des logements et des parties communes pour constater une nouvelle fois les défauts que présente cette résidence. Et, comme l’espèrent vivement les locataires, la fixation d’une date pour les travaux d’isolation. Enfin.