Dix-neuf élèves de la seconde 1, classe expérimentale, du lycée d’enseignement général Jacques-Brel ont quitté Vénissieux début juin, direction Istanbul, pour un voyage d’une semaine. Si les jeunes Vénissians n’ont évidemment manqué ni la Mosquée bleue ni Sainte-Sophie, deux des plus célèbres édifices de la ville, ils ont surtout découvert les nombreux défis auxquels est confronté cette mégalopole de 18 millions d’habitants.
“Le voyage a été parfaitement réussi grâce à l’accueil chaleureux de nos contacts à Istanbul, souligne François Joslin, professeur d’histoire-géographie et coordonnateur du projet. M. Pérouse, géographe à l’Institut français d’étude anatolienne, a donné une conférence passionnante sur les risques urbains ; M. Tricart, proviseur du lycée Saint-Joseph d’Istanbul, et surtout Yaprak et Laurent Chapdelaine, enseignants dans ce même lycée, nous ont permis de rencontrer une de leurs classes, une 1° S avec laquelle l’échange fut spontané et riche. Enfin, Mustafa Aktar, sismologue, a consacré une demi-journée de son temps à nous présenter ses travaux sur le risque sismique très élevé dans la région. Grâce à lui, nous avons pu visiter l’observatoire de Kandili qui centralise toutes les informations sismiques de la Turquie et du Proche-Orient. Ce fut un séjour passionnant dans lequel s’est concrétisé le travail des élèves. Nous sommes très fiers d’eux.”
Une seconde labellisée Sciences Po
Ce voyage a été rendu possible grâce aux liens qui se sont tissés entre Sciences Po Paris et le lycée Jacques-Brel, dans le cadre des partenariats que la grande école parisienne construit avec des établissements scolaires de quartiers populaires. Mme Aroles, la proviseure, explique : “En septembre 2009, une classe expérimentale a été mise en place. Neuf établissements comme le nôtre en bénéficient. Les élèves ont 35 heures de cours par semaine avec des études obligatoires, ce qui leur permet de s’avancer, d’apprendre leurs leçons… Tous les mercredis après-midi, ils ont cours. Et les jeudis entre 14 et 16 heures, ils doivent assister à des ateliers pédagogiques où toutes sortes d’activités éducatives sont proposées. Par ailleurs, les enseignants leur font énormément travailler l’oral.” Et les résultats sont là. “Tous les élèves ont évolué dans le bon sens aussi bien sur le plan du travail que du comportement.”
Le 16 juin dernier, la proviseure et son adjointe ont présenté à Sciences-Po- Paris les résultats de la classe expérimentale vénissiane. “C’est une réussite. Si bien qu’à la rentrée de septembre, ce dispositif sera étendu à trois classes du lycée d’enseignement général : une seconde et deux premières. Les élèves qui ont bénéficié de ce dispositif en seconde devraient poursuivre en première expérimentale. Avec beaucoup de travail en perspective et qui sait, d’autres voyages.”