Ce lundi matin, dix-neuf élèves de seconde 1 du lycée Jacques-Brel ont quitté Vénissieux direction Istanbul. Un voyage d’études d’une semaine qui n’aurait jamais été possible sans l’important “coup de main” donné par Sciences Po Paris. Les familles ont déboursé 150 euros. Le reste est entièrement pris en charge par la grande institution parisienne, dans le cadre des actions de partenariat qu’elle mène avec des établissements de quartiers populaires.
Avant de s’envoler vers la capitale turque, les élèves ont potassé. À quelques minutes de leur départ, ils expliquent : “Deux heures par semaine, nous avons approfondi nos connaissances sur cette ville. Nous avons découvert ses monuments, son histoire, son développement… À tour de rôle, au cours du voyage, deux d’entre nous animeront une demi-journée en présentant des informations sur un thème qui nous a été donné.”
Si l’aide de Sciences Po Paris a été déterminante, ce projet n’aurait pas vu le jour non plus sans les moyens alloués par l’Éducation nationale dans le cadre du label “Lycée de la réussite”. “En début d’année, précise la proviseure adjointe, cette classe a été choisie comme classe expérimentale : depuis le mois de septembre les élèves travaillent autrement. Ils ont 35 heures par semaine avec des études obligatoires, ce qui leur permet de s’avancer, d’apprendre leurs leçons… Tous les mercredis après-midi, ils ont cours. Et les jeudis entre 14 et 16 heures, ils doivent assister aux ateliers pédagogiques où toutes sortes d’activités éducatives sont proposées. Par ailleurs, leurs enseignants leur font énormément travailler l’oral.”
Et les résultats sont là. François Joslin, professeur qui accompagne les jeunes à Istanbul, est satisfait : “Tous les élèves passent dans la classe de première de leur choix. Tous ont évolué dans le bon sens aussi bien sur le plan du travail que du comportement.”
Autre point positif : la vision que portent les élèves sur leur lycée. Florilège : “Avant, je pensais que le lycée était nul et que les élèves étaient tarés” ; “Je pensais que les gens étaient des jacteurs, des débiles” ; “Quand on m’a annoncé que je venais à Jacques-Brel, j’étais dégoûtée, je pensais qu’il n’y avait que des racailles” ; “À présent, je n’ai plus honte de ce lycée” ; “Aujourd’hui j’ai une autre vision, il y a une bonne ambiance, de bonnes façons de travailler” ; “Je m’excuse de tous ces préjugés car c’est tout le contraire de ce que vis” ; “Arrivée à Brel j’ai vite compris que ce n’était que des rumeurs, je suis vraiment contente d’être venue ici, on fait des choses très spéciales que je n’aurais jamais pu faire ailleurs…”.
Comme partir une semaine à Istanbul en voyage d’études.
Pour suivre le voyage des lycéens : http://sites.google.com/site/venissieuxistanbul
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