Depuis le début de l’année, des élèves de 5e du collège Paul-Eluard participent à un atelier souple de découverte (ASD) qui leur permet de mieux connaître leur ville, de se l’approprier et pourquoi pas… de l’aimer. À l’initiative de ce travail, deux enseignantes Farida Cherifi (professeur de lettres) et Claire Marlier (arts plastiques). Elles précisent : “Nos élèves ont une image très négative de la banlieue en général et de leur quartier en particulier. Au lancement de cet atelier, ils ne parlaient que de délinquance, de voitures qui brûlent, de violence, d’échec scolaire… ” Dans un premier temps, les ados ont participé à un atelier d’écriture. “Ils devaient choisir dans la ville un lieu où ils aimaient aller et où ils se sentaient bien. Nous avons été très surpris de leurs réponses. Tous avaient un lieu qu’ils affectionnent : le parc des Minguettes, le cinéma Gérard-Philipe, le parc Louis-Dupic… Nous nous sommes aperçus que nos élèves y étaient très attachés.”
Par la suite, les collégiens ont participé à une balade urbaine et rencontré des acteurs sociaux et des élus dans un seul but : “tisser des liens”. C’est justement dans le cadre de leur travail que Michèle Picard les a récemment accueillis dans la salle du conseil municipal. Pendant plus d’une heure, le maire a répondu aux questions des jeunes : “Qu’avez-vous fait depuis le début de votre mandat ?”, “Quel a été votre parcours avant d’être maire ?”, “Quel est votre vrai métier ?”, “Que pensez-vous avoir fait de plus que les autres maires ?” “Êtes-vous fière des fonctions que vous exercez ?”, “Combien gagnez-vous ?”, “Quel est le budget de la Ville ?”, “Quand est-ce que vous allez réparer les trottoirs ?”, “Avez-vous pensé à être maire de Lyon ?”, “Face à la délinquance, qu’allez-vous faire ?”
Michèle Picard a répondu avec beaucoup de passion aux interrogations, insistant sur la notion d’engagement : “Il est important de participer à la vie d’une association, du collège. Et qui sait ? un jour peut-être l’un de vous sera à ma place.”
L’ultime question était posée par Farida Cherifi qui demandait au maire ce que serait, de son point de vue, un citoyen rêvé.
“Des habitants concernés, respectueux du cadre de vie, responsables de l’environnement, des équipements, aidant à faire avancer les choses”, a répondu Michèle Picard.